Depuis plus de 25 ans, la France n’a jamais connu un tel niveau de pauvreté. En 2024, 15,4 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, soit près de 10 millions de personnes, et 650 000 de plus en un an seulement. Un chiffre alarmant, révélateur d’un recul social profond.
Les familles monoparentales, jeunes adultes, chômeurs et enfants sont les premiers touchés. Les femmes, qui représentent désormais 57,5 % des bénéficiaires des associations caritatives, sont particulièrement frappées.
Un recul social lié à plusieurs facteurs :
– Inflation persistante : bien qu’en baisse, elle reste élevée (~2,5 % en 2024) sur les biens essentiels (alimentation, énergie), pesant lourdement sur les revenus des ménages modestes
– Emploi précaire : le chômage, notamment des jeunes (au‑delà de 20 %), et les contrats précaires ne protègent plus contre la pauvreté
– Dématérialisation des aides publiques : la transformation numérique des services exclut de nombreux publics fragiles — manque d’accès, complexité, fracture numérique.
– Aides sociales saturées : le système est débordé, et les bénéficiaires sont souvent piégés dans des minima vitaux très bas.
Depuis 2015, la pauvreté a grimpé de près de 2 points, alors que d’autres pays européens (Allemagne, Italie, Espagne, Pologne) voyaient la leur baisser.
Près de 45 % des Français disent avoir du mal à couvrir leurs dépenses courantes, notamment l’énergie, et 16 % vivent à découvert chaque mois.
Pourquoi cette évolution nous concerne toutes et tous ?
L’augmentation de la pauvreté fragilise le vivre-ensemble. Elle accentue les inégalités d’accès au logement, à la santé, à l’éducation, et met sous tension les solidarités publiques et associatives.
Aujourd’hui, des leviers sont identifiés par de nombreux acteurs sociaux :
simplification de l’accès aux aides,
lutte contre la précarité de l’emploi,
renforcement des dispositifs d’accompagnement,
réduction des fractures numériques.
Face à cela, la Fondation du Grand Orient De France agit chaque jour aux côtés des associations :
en finançant des hébergements d’urgence,
en soutenant des dispositifs d’insertion,
en tissant des réseaux de solidarité.
Parce que comprendre, c’est refuser de détourner le regard.
C’est le premier pas vers l’action.
En savoir plus : fondation-godf.org/nos-actions